Lili Leignel-Rozenberg a été déportée à Ravensbrück à l'âge de 11 ans. Les CM2 l'ont rencontrée à Meyzieu, fin mars. Voici ce qui les a marqués.
L. Leignel s’est faite arrêter avec sa famille et leurs amis. Ils faisaient comme s’ils ne se connaissaient pas tellement ils avaient peur ! Hugo
Des personnes ont tout risqué pour aider les juifs. Dorian
L. Leignel a perdu son père : il a été fusillé par les Nazis parce qu’il était juif. Alan
Il est mort dans un autre camp de concentration que celui où était L. Leignel. Calypso
Heureusement, sa mère est rentrée en vie du camp de concentration. Thibault
Les enfants (dont L. Leignel) ont dû abandonner leur sac de nourriture pour porter leur petit frère André qui avait trois ans. Comme il était petit, il n’arrivait pas à marcher. Calypso
Dans le camp, dès qu’un bébé naissait, les Nazis le noyaient et ils chronométraient le temps qu’il mettait à mourir. C’est horrible d’avoir vécu ça !! Alan
Les chiens des gardiens attaquaient les prisonniers s’ils ne faisaient pas ce qu’on leur demandait. Clémence
On devait connaître son numéro de matricule par cœur et savoir le dire en allemand. Noa
On se levait à 3h30 du matin et pour le petit déjeuner, il n’y avait presque rien à manger : on buvait un café bizarre avec du pain rassis. Johara
Dans les blocs, il y avait des morts à côté des vivants. Les blocs étaient cadenassés de partout. Calypso
Dans le camp de concentration, il y avait des maladies graves. Indy
A son retour du camp, L. Leignel a revu une amie, Stella, qu’elle avait croisée en « prison ». Lina
Ce qui m’a marqué, c’est qu’elle parlait très bien devant 900 personnes. Elle articulait bien et quand elle parlait de ses parents qui sont morts, elle ne pleurait pas. Elle a réussi à sortir des camps, vivante. J’ai été impressionné qu’à 85 ans elle se soit déplacée pour nous, pour nous raconter son incroyable histoire. Baptiste
Elle mangeait un seul bout de pain. Ils dormaient à 2 ou 3 dans le même lit ou ils dormaient par terre. Ils étaient mordus par un chien et fouettés. Les hommes étaient séparés des femmes et des enfants. Ils étaient debout à 3 heures du matin. Le petit frère avait trois ans, le moyen avait neuf ans et Lili avait onze ans quand ils ont été déportés dans des wagons à bestiaux (animaux). Dans son wagon, il y avait un seau pour faire pipi et par malheur il se renversa, ils étaient inondés. L’hiver, elle était en robe à manches courtes. L’hiver elle était à l’appel, dehors, en robe !!! Et l’été, elle ne pouvait pas sortir. Eloïse
Tout m’a marqué. Mais il y avait des choses plus marquantes que d’autres comme quand elle a appris que son père est mort. Elle nous a dit qu’elle avait peur chaque jour et chaque soir et qu’elle avait peur quand elle voyait les chiens tenus en laisse. Elle devait s’occuper de ses frères, Robert et André. Je l’encourage à continuer à raconter comme ça. Héloïse
Ce qui m’a le plus marquée, c’est quand Lili Leignel et ses frères ont cru que leur maman était morte. Lili a dû s’occuper toute seule de ses 2 frères jusqu’à la libération de Bergen -Belsen.
Ce qui m’a touchée, c’est quand elle s’est fait embarquer avec toute sa famille par les Allemands. C’est aussi quand elle a cru que sa mère était morte, elle devait s’occuper de Robert et André. Ils ne se couchaient presque pas, ils ne mangeaient presque pas. Ils ont vécu pendant plusieurs années dans la crasse, la puanteur, la peur de mourir le soir. Elle était émue de s’en être sortie. Et moi cela m’a presque fait pleurer. Lou-Anne
Lili Leignel, elle est allée dans un camp avec sa mère avec des vêtements arrachés. Ils était obligés d’être nus. Elle voulait être servie en dernier pour avoir les légumes de la soupe, les premiers avaient de l’eau. Après ils sont partis dans un autre camp dans des wagons, 5 jours sans manger ni boire. Sa mère était malade, elle était maigre. Les Anglais sont arrivés pour les sauver.
Ils sont rentrés chez eux, c’était tout démoli. Les enfants ne savaient pas où était la mère et elle était rentrée à la maison. Lucas
Quand elle parlait des camps de concentration, elle disait qu’elle avait un morceau de pain toutes les semaines et qu’il y avait des gens qui avalaient tout le pain d’un coup et qui mouraient à cause de ça. Son père mourut deux jours avant la libération des camps par les Russes et les Etats-Unis. Il s’est fait mitrailler. Quand elle est revenue chez elle, il n’y avait plus que la maison, plus rien dans la maison. Maxime
A la libération du camp, les Anglais étaient choqués de voir des morts mélangés avec des vivants. Les Anglais étaient paralysés. Les soldats ont donné de la nourriture. Rayane
Ils se battaient pour la nourriture. Ils avaient plein de maladies et ils ne se faisaient pas soigner. Ils étaient à deux dans une toute petite couchette pour dormir.
Des enfants étaient enlevés pour se faire tuer tous les jours.
Elle, sa mère et ses petits frères se levaient à 6h30 pour se laver.
Des bébés étaient tués dès que leur mère les accouchait.
Ils ont étés dénoncés par les gens qui habitaient en dessous d’eux.
Des gens mouraient parce qu’ils se gavaient de nourriture et qu’ils n’étaient plus habitués à manger. Thomas
Ce qui m’a marqué, c’est comment ils ont tué le père de Lili Leignel. Ils étaient horribles les Allemands ! Toute son histoire était affreuse, la vie qu’elle a vécu c’était horrible. En plus ils n’avaient presque pas de nourriture et très peu d’eau pour boire. André ne pouvait plus marcher. Sa maman ne répondait plus. Le père s’est fait tuer dans la prison des hommes. Les Anglais après sont venus les sauver. Virgile
Nicolas et Léa
Le moment qui m’a touché c’est quand son père avait survécu pendant deux ans de guerre et qu’il était encore même « en forme »et à deux jours de la libération il s’est fait mitrailler.
Cela m’a touché aussi c’est quand à la fin, les frères et sœurs sont en train de jouer et quelqu’un toque à la porte et c’était sa mère.
Le jour où elle s’est fait prendre, ce qui m’a touché, c’est qu’ils avaient fait des cadeaux pour leur mère et ils se sont fait prendre à 4 heures du matin le jour de l’anniversaire de sa mère.
Elle n’avait le droit de rien faire jamais d’aller au parc, à la piscine, stade, gymnase... elle n’avait le droit de rien faire.
Marguerite et Joris
Moment 1 : La chose qui m’a le plus touchée, c’est quand le père de Lili Leignel a été mitraillé deux jours avant la libération, alors qu’il avait survécu tout ce temps-là.
Moment 2 : La deuxième chose c’est quand les mamans étaient enceintes, leurs bébés naissaient, on les tuait tout de suite après la naissance.
Moment 3 : Le troisième moment c’est quand Lili Leignel, sa maman et ses deux frères ont été embarqués dans le train pour aller dans un autre camp de concentration, et qu’ils avaient des pots pour faire leurs besoins, mais il y a des moments où les gens renversaient leurs pots donc ça sentait très mauvais et c’était dégoûtant.
Moment 4 : La quatrième chose c’est quand la maman de Lili Leignel a été obligée de ramasser les corps de gens qui étaient morts pendant le voyage pour aller dans un autre camp, et les corps, elle devait les mettre dans des cartons.
Antoine et Emma
Ce qui m’a touché c’est qu’elle était rentrée de la guerre mais elle était orpheline
La façon dont son père est mort mitraillé
Ce qui m’a touché c’est que les gardes ne nourrissaient même pas les gens qui mouraient de faim
Quand elle et sa famille sont rentrées et que leur maison a été pillée et qu’on leur a donné de quoi vivre
Ils dormaient dans les endroit sales
Quand leur mère était malade et qu’elle ne pouvait plus leur parler
Ils se battaient pour manger
Quand son petit frère n’a jamais retrouvé son canard en bois depuis le débarquement
Quand ils ont retrouvé leur mère à la fin de la guerre et qu’ils ont été libérés
Quand leur petit frère avait une maladie et qu’il ne voulait pas y aller tout seul
Robin et Timéo
Ce qui m’a touché c’est quand sa maman était malade donc Lili et ses frères étaient orphelins
Quand son père s’est fait fusiller.
Lili mourait de faim, elle s’ennuyait et restait des heures debout pour faire l’appel
Quand Lili et sa famille se sont fait dénoncer, les allemands sont venus les chercher.
Les soldats sont venus les libérer dans les camps avec de la nourriture alors qu’ils n’avaient rien à manger, sa mère était malade
Quand sa mère partait faire des travaux et ne savait pas si elle retrouverait ses trois enfants.
Emmy et Mathis
Moment 1 : Ce qui m’a le plus touché dans son récit c’est le moment où elle explique que son père s’est fait mitrailler deux jours avant la libération, alors qu’il avait survécu jusque-là.
Moment 2 : Il y a aussi le moment où elle va dans un autre camp et que quand elle rentre dans ce camp atteint d’une épidémie mortelle, elle a vu tous les corps des gens morts de cette maladie.
Moment 3 : le moment à la fin, où elle chante les comptines en langues étrangères et qu’elle s’en souvient dans le moindre détail. Comme si cela s’était passé hier.
Moment 4 : Quand elle dit qu’elle a dû prendre le train sans sa mère, car sa mère était malade, elle avait la responsabilité de ses deux petits frères, son frère André incapable de marcher.
Aloïs et Cherley
Moment 1 : Quand elle nous a expliqué les « trains de bois » pour les amener dans les camps, où, vers la fin, des femmes étaient choisies pour mettre les cadavres de personnes mortes pendant le voyage. Quand elles les mettaient dans des cartons, empilés les uns sur les autres, c’était émouvant.
Moment 2 : Dans les camps, celui où il y avait l’épidémie, c’était pire. A peine arrivés, ils voyaient déjà qu’ils allaient sûrement y mourir. Ils devaient enjamber des corps qui étaient étalés par terre. Les Juifs savaient qu’ils allaient mourir de maladie, de faim, de soif, de fatigue ou en étant fusillés.
Moment 3 : Quand elle a dit que son père avait été fusillé deux jour avant la libération, c’était triste.
Célia et Evan
Ce qui m’a touché, c’est qu’elle en parle comme si c’était hier.
Tout est parfaitement dit dans les moindres détails.
C’est aussi quand son père s’est fait mitrailler trois ou quatre jours avant la libération.
Ce qui m’a touchée aussi, c’était quand elle parlait des femmes qui accouchaient
Et elle disait qu’elles aidaient les femmes pour accoucher, puis les bébés étaient noyés par les nazis.
Quand elle est allée dans le dernier camp, elle nous a expliqué, c’était horrible.
Les femmes devaient travailler.
Dans le dernier camp, ils n’enlevaient plus les cadavres.
Son petit frère est tombé malade.
Quand ils sont rentrés tout seuls en portant leur petit frère comme il était malade.
Et la maman devait se soigner avant de rentrer dans leur maison.
Elle voulait qu'on lui donne une lettre, elle était marrante.